Défi des postes vacants

Job interview at office
Dans l’industrie canadienne de la transformation des aliments et des boissons, les postes vacants représentent des pertes annuelles de revenus de 3,1 milliards de dollars pour l’industrie.

Les exigences en matière d’embauche pour l’industrie canadienne de la transformation des aliments et des boissons prennent en compte la croissance de l’industrie et de la nécessité de remplacer les travailleurs qui ont pris leur retraite ou qui sont décédés. La demande de remplacement (retraites et décès) sera le principal facteur d’embauche pendant la période 2023 à 2030, avec une demande totale de 66 800 nouveaux travailleurs pour remplacer la main-d’œuvre vieillissante de l’industrie. Ces demandes s’intensifient vers la fin de la décennie à mesure que la proportion de travailleurs approchant de l’âge de la retraite augmente.

Compte tenu de la croissance de l’industrie et du vieillissement de la main-d’œuvre, on estime que l’industrie devra embaucher 92 500 travailleurs entre 2023 et 2030. Cela correspond à environ 31 % de la main-d’œuvre de 2022. En incluant les postes vacants actuels de 50 000 travailleurs, la demande d’embauche grimpe à 142 000 nouvelles personnes d’ici 2030, soit environ 50 % de la main-d’œuvre actuelle.

Quelle est la croissance démographique du Canada?

Le Canada connaît actuellement un déclin de la croissance démographique naturelle (naissances moins décès). On prévoit que la croissance naturelle continuera de diminuer dans les années à venir.
L’immigration sera le principal moteur de la croissance démographique au cours de la prochaine décennie.
L’objectif d’immigration du Canada est passé de 300 000 en 2016 à 500 000 d’ici 2025.
Selon ces objectifs, on présume que :

  • La population du Canada dépassera 42,1 millions d’ici 2030 (augmentation de 10 % par rapport à 2021)
  • La croissance la plus forte est attendue à l’Île-du-Prince-Édouard (17 %) et en Colombie-Britannique (15 %)

Impact des perceptions publiques

La pandémie mondiale de COVID-19 a été difficile pour les entreprises, de nombreux licenciements et fermetures s’étant produits à travers le pays depuis 2020. Cela dit, le niveau d’emploi de 2020 pour les transformateurs d’aliments et de boissons était à 98 % du niveau de 2019. À des fins de comparaison, le secteur manufacturier sans la transformation des aliments et des boissons était à 91 % de son niveau de 2019 et l’économie canadienne dans son ensemble à 92 % du niveau d’emploi de 2019. La transformation des aliments et des boissons a surpassé la fabrication et l’économie, et les salaires ont augmenté dans tout le secteur alimentaire de 2,65 $/heure depuis 2019. Être désigné comme travailleur essentiel et fournir un emploi stable durant une période turbulente a aidé l’industrie à maintenir en poste les gens, mais l’industrie affronte maintenant de nouveaux défis avec la reprise du reste de l’économie. La concurrence accrue pour les travailleurs et les changements de normes en milieu de travail, dont la transition vers le travail à distance, ont compliqué le recrutement et le maintien en poste des personnes pour les employeurs.

Perceptions au sujet des carrières et recrutement

Les recherches menées par CTAC ont recueilli les opinions des jeunes, des Autochtones, des nouveaux Canadiens et de ceux ayant un lien fragile avec le marché du travail (actuellement sans emploi et/ou fréquemment sans emploi). Des membres du grand public ont également été sondés afin de fournir un indice de référence.

Similairement au grand public, les quatre groupes cibles connaissaient peu le secteur de la transformation des aliments et des boissons, mais percevaient globalement le secteur plus positivement et étaient plus disposés à envisager de travailler dans le secteur. Le sondage a demandé plus précisément aux répondants d’évaluer quatre emplois spécifiques dans le secteur, allant d’un poste de niveau débutant à celui de directeur des opérations. Les groupes cibles étaient beaucoup plus intéressés que le grand public à poser leur candidature pour les quatre postes. Un poste de directeur des opérations a suscité le plus d’intérêt – 37 % des nouveaux Canadiens, 32 % des jeunes et 28 % des Autochtones ont indiqué qu’ils poseraient leur candidature, contre seulement 18 % du grand public.

Les groupes cibles étaient cependant plus aptes à associer le secteur avec des conditions négatives. Par exemple, ils étaient moins aptes que le grand public à utiliser des expressions telles que « main-d’œuvre heureuse », « innovant », « rémunération élevée » et « grandes compétences » en lien avec les emplois, et plus aptes à utiliser des expressions telles que « lent » et « ne peut avancer ».

smiling hispanic female factory worker posing looking at the cam

L’hypothèse que certains segments du marché du travail (à savoir Jeunes, Nouveaux immigrants, Lien fragile avec le marché du travail et Autochtones) sont plus aptes et réceptifs à vouloir travailler dans l’industrie de la transformation des aliments et boissons que les autres Canadiens, a été confirmée.

indigenous business woman portrait in modern office with creativ

En phase avec les résultats de l’analyse initiale, les nouveaux immigrants se dégagent comme un segment particulièrement prometteur. La nouvelle analyse démontre toutefois que les Autochtones sont tout aussi réceptifs à travailler dans l’industrie de la transformation des aliments et des boissons, sinon plus.

Portrait of a mixed race Hispanic warehouse supervisor standing

En phase avec les résultats de l’analyse initiale, les nouveaux immigrants se dégagent comme un segment particulièrement prometteur. La nouvelle analyse démontre toutefois que les Autochtones sont tout aussi réceptifs à travailler dans l’industrie de la transformation des aliments et des boissons, sinon plus.